La commune de Pléneuf Val-André, chef lieu de canton, se situe dans le département des Côtes d’Armor, sur la côte Nord-est de la Baie de Saint-Brieuc appelée généralement Côte d’Emeraude, à approximativement 25 kilomètres au nord-est de Saint-Brieuc (préfecture du département).
Pléneuf Val-André s’est développée à partir :
- D’un centre ancien : le bourg, à l’intérieur des terres, Pléneuf ;
- de la station balnéaire construite ex-nihilo, à partir de la fin du 19ème siècle (1880) sur l’initiative de Charles Cottard : le Val André. La station fusionnera rapidement avec son centre administratif (Pléneuf) par un mouvement progressif d’urbanisation vers l’intérieur des terres.
Le site de la commune, qui s’étend sur un peu plus de 1700 hectares, représente un territoire très diversifié :
- une situation littorale exceptionnelle avec une alternance de points hauts et de falaises : au sud-ouest la pointe de la Guette, au nord, la Pointe de Pléneuf et la falaise du château Tanguy qui culmine à 72 mètres d’altitude mais également les falaises de la Ville Pichard.
La configuration littorale de la commune intègre également de nombreuses plages :
La grande plage du Val André mais également une très longue plage s’étendant jusqu’à Erquy- commune limitrophe-, décomposée en plusieurs grèves (la plage des vallées, la grève de Nantois et celle de la Ville-Berneuf).
Nous noterons également que la Pointe de la Guette citée précédemment abrite un port de plaisance d’importance.
- un arrière-pays agricole entourant le bourg de Pléneuf.
La coexistence d’espaces littoraux et ruraux que présente la commune constitue un atout dans la mesure où celle-ci est fortement propice au développement d’activités touristiques et d’une économie résidentielle. D’autre part, la bordure littorale renommée de la commune représente une base forte en termes de qualité de vie.
Cependant, il nous faut garder à l’esprit que cette dualité mer/campagne suggère une interdépendance étroite entre les activités agricoles et maritimes d’un côté et l’environnement de l’autre.
A ce propos, nous pouvons noter que cette relation complexe entre littoral et rural n’est pas propre à la commune : la Communauté de Communes de la Côte de Penthièvre de laquelle dépend Pléneuf Val-André semble présenter un déséquilibre assez net entre les communes littorales (Pléneuf et Erquy) et rurales en termes de richesses, d’emploi et de concentration de population.
Pléneuf Val-André se situe à proximité de deux pôles importants que sont Saint-Brieuc et Lamballe (respectivement situés à 25 et 13 kilomètres de la commune).
La commune appartient au pays de Penthièvre. Ce territoire correspond à une dénomination touristique, ce qui ne l’empêche pas d’avoir de fortes implications géographiques.
Le pays de Penthièvre, constitué essentiellement des communes de Pléneuf Val-André, Erquy, Fréhel (qui comprend la station balnéaire de Sables d’Or les Pins) et Plurien, représente un territoire touristique qui se caractérise par une grande diversité de la configuration du trait de côte, une emprunte rurale ancienne qui ne doit pas être négligée, une urbanisation littorale qui repose sur trois stations balnéaires situées à faible distance les unes des autres : le Val-André, Erquy et Sables d’Or les Pins.
Deux sites naturels classés sont présents sur le territoire du Pays de Penthièvre : le Cap Fréhel ainsi que le Cap d’Erquy. Ces sites constituent une ressource conséquente pour le développement touristique local.
Nous pouvons considérer ce territoire en termes touristiques selon trois modalités essentielles qui reposent sur :
- Une forte complémentarité :
L’unité de ce territoire est certes artificielle dans le sens où il ne présente pas d’homogénéité physique et où il ne correspond pas aux limites administratives. Son unité touristique a été constituée afin de contrer une concurrence sévère formée par :
- le pôle Saint-Malo/Dinard auquel on pourrait adjoindre Dinan qui se situe à 30
kilomètres à l’Est,
- le pôle de la Côte de Granit Rose à l’Ouest.
Cependant, l’alternance des plages et des falaises, la remarquable diversité des paysages, la multiplicité des équipements de tous types font du Pays de Penthièvre un territoire touristique attractif dans lequel peut s’exprimer de nombreuses complémentarités.
Par exemple, Erquy, « capitale de la coquille Saint-Jacques », dispose d’un port de pêche traditionnel alors que Pléneuf Val-André peut faire valoir l’existence d’un casino.
De la même façon, les trois stations peuvent se prévaloir de posséder un patrimoine architectural très particulier (villas anciennes, architecture normande, …).
2. Le jeu de la concurrence :
Dans le même temps, ces complémentarités ne sauraient s’exprimer que dans une mise en réseau efficace et cohérente. Pour l’heure, chaque station vise à une plus grande attractivité sur son territoire propre : Sables d’Or les Pins, « la belle endormie », a récemment entamé un ambitieux programme de réhabilitation urbaine de la station et met en avant son casino flambant neuf, Pléneuf a joué la carte de la Thalassothérapie à travers un projet d’envergure.
Les trois stations se sont lancées dans une « course au labels » (Nouvelle Vague, Station Nautique, Pavillon Bleu,…).
3. Le problème de la rétention touristique :
Le Pays de Penthièvre est confronté à un problème commun : son image est celle d’une « région froide », les stations balnéaires sont perçues généralement comme de vieilles stations familiales dont le dynamisme est faible et qui sont caractérisées par une saisonnalité marquée.
Dans la pratique on observe que la région est globalement considérée comme une zone de passage entre Saint-Malo, clé d’entrée du territoire pour les visiteurs britanniques mais aussi pour nombre de parisiens, et la Côte de Granit Rose.
En réalité, c’est donc l’ensemble du Pays de Penthièvre qui souffre de cette absence « d’effet-vitrine », cela étant essentiel pour comprendre la situation touristique de la commune de Pléneuf Val-André, qui, du reste, à de nombreux atouts à sa disposition.
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